
Suite en Do (1977)
Durée : 21 mn Editeur : éditions Leduc
21 instrumentsCréation |
26 février 1977au Conservatoire de Bayonne par lOrchestre Régional Bayonne-Côte Basque , dir A L
Description |
1977 Suite en Do 21 instruments 21 mn Leduc
1- Prélude 2- Lude 3- Postlude
Effectif : Flûte, hautbois, clarinette en sib, basson, cor, trompette, trombone, piano, harpe, 1 perc, crd 43221
A noter que flûte et clarinette jouent de 2 instruments, dont l'un baissé d'un 1/4 ton.
Création le 26 février 1977 au Conservatoire de Bayonne par l'orch régional de Bayonne-Côte basque dir. AL
Ce titre très classique recouvre un certain retour non pas exactement à la tonalité, mais plutôt à la prédominance d'une "tonique", pivot magnétique vers lequel tout converge: la note DO.
Prélude : suite de 64 harmonies bâties sur les 64 premiers harmoniques naturels, combinés avec les décomposition en facteurs premiers des nombres 1 à 64; repos cadenciels sur les multiples importants donnant l'octave ( 4, 8, 16, 32 ); coda annonçant le "lude" avec cadence carillonnante du piano; à noter que les instrumentistes chantent à mi-voix souvent à l'unisson de la note qu'ils jouent, créant des nappes d'harmonies "mi-vocales".
Lude : sorte de conduit, en boucles mélodiques répétées, principalement du hautbois, très soliste dans cette pièce. Musique heurtée, aux nombreux accidents qui viennent troubler le calme mélodique du "lude" proprement dit, construit sur une série de 12 sons traduisant l'ordre d'apparition des harmoniques naturels
Ce Lude est très spectaculaire et variée en système de direction; l'auteur s'est amusé à inventer des fondus-enchaînés ou des superpositions de tempi par l'emploi de signes, de solistes hors tempo, ou autres artifices qui font de cette pièce très vivante un double concerto pour hautbois et chef d'orchestre.
Postlude : Méditation très lente, inversion harmonique des 64 accords du Prélude. La note DO reste perchée dans l'aigu, et des ébauches thématiques viennent ponctuer à intervalles réguliers ces tenues d'accords. Mais ils ne débouchent sur rien; l'harmonie elle-même se dissout et le DO reste seul, à la harpe ( qui joue le rôle unique de gardienne du DO )
Ce Postlude, sans doute la pièce la mieux venue, est écrite très simplement pour les musiciens, malgré les 1/4 de tons; mais le tempo varie légèrement presque à chaque mesure, résultat d'une pondération complexe des durées de chacun des 64 accords.
Suite en do représente assez bien la période "spectrale" de Louvier, au même titre que les Études pour Agresseurs 27 (clavecin et cordes), et 33 (orgue), de Raga, des 3 Pièces Faciles, du Clavecin non tempéré ou de Canto di Natale; partout, dans ces oeuvres, la note DO est la "fondamentale", parfois pour des raisons instrumentales.