1970 Candrakala 6 percussions 5 mn Leduc D

Écrite en 1972 pour l'instrumentarium - à l'époque, extraordinaire - des Percussions de Strasbourg,

Cette pièce fait appel notamment à 3 vibraphones, 3 glockenspiel, 3 octaves de cencerros (cloches à vache fixées), 2 octaves chromatiques de crotales, 6 triangles, 6 clarines ( cloches à vache avec grelots ), 14 gongs thaïlandais ( accordés sur des notes précises ), et moult cymbales, cloches, enclumes... orchestre entièrement métallique et résonant ( sauf le marimba ), ce qui obligea à enregistrer l'oeuvre sans montage

çandrakala - dédié à Olivier Messiaen - utilise ce très beau rythme, signifiant "la beauté de la Lune"et symbolisant la triade Terre/Soleil/Lune, que Messiaen emploie beaucoup depuis son Quatuor pour la Fin du Temps.

L'oeuvre se décompose en 7 parties :

Terre 1, Terre 2, Terre 3, Soleil 1, Soleil 2, Soleil 3, Lune

Et chacune des 7 parties se divisent aussi en 7 séquences proportionnelles aux 7 durées du rythme. Les gongs ponctuent, par accords de 4 sons, ces divisions temporelles, les percussionnistes improvisant le plus souvent sur des réservoirs de sons résonants.

Candrakâla a été très peu joué, car nécessitant un matériel époustouflant pour 5 mn de musique; heureusement, le très beau disque des Percussions de Strasbourg ( "East meets West" ) avec Shima et deux oeuvres de Georges Aperghis et Tona Scherchen permet de comparer les influences de différents orients sur cette génération de compositeurs.

D « East meets west » Philips 6521 030 (1973) par les Percussions de Strasbourg

CD Percussions de Strasbourg Pentatone 5186 156